Base Mérimée
Bascassan
Extraits
L'église de Bascassan est mentionnée pour
la première fois dès le début du XIVème siècle (1302).
"Les deux retables de Bscassan (avec celui d'Alciette et, dans une moindre mesure, celui d'Ainhoa) ont pour intérêt d'être les plus anciens du Pays Basques. Certains auteurs prudents les donneraient pour le XVIIe siècle mais stylistiquement on pourrait fort bien les faire remonter à la toute fin du XVIe siècle (c'est du moins ce que l'on pourrait assurer s'ils étaient en Bigorre par exemple)".
"Les deux retables de Bscassan (avec celui d'Alciette et, dans une moindre mesure, celui d'Ainhoa) ont pour intérêt d'être les plus anciens du Pays Basques. Certains auteurs prudents les donneraient pour le XVIIe siècle mais stylistiquement on pourrait fort bien les faire remonter à la toute fin du XVIe siècle (c'est du moins ce que l'on pourrait assurer s'ils étaient en Bigorre par exemple)".
Eglise saint André de Bascassan, rapport
de Bernard Voinchet, mai 2001.
Tabernacles très tardifs (fin du XVIIIe,
peut-être début du XIXe siècles).
Château et église d'Ahaxe (et sans doute
aussi les chapelles d'Alciette et de Bascassan) sont incendiées par les troupes
protestantes de Montamat, lieutenant de Montgomery, en 1569.
Epoque de construction : troisième quart du XVIIe siècle.
Historique
L’église est mentionnée dés le début du
XIVe siècle (1302). Bascassan au XVIe siècle faisait partie du territoire
d'Alciette. Sur les vieilles chartes navarraises, elle figurait comme une
église importante accueillant une confrérie de Jésus et avec un revenu de 600 livres . La chapelle
fut sans doute fréquentée par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui
passaient par ce chemin secondaire. Tout près de là se trouve une ancienne
commanderie-hôpital. Lors de la réunion avec Alciette en 1862, Bascassan perd
son titre de paroisse. Elle s'ouvre aux enterrements de Bascassan et aux
pèlerinages à la
Saint-André. L'église fut pillée à la Révolution des nombreux
dons faits par les fidèles. Installée à l'écart du village, l'église est
entourée du cimetière et de la benoiterie toute proche. Elle présente un plan
simple formé d'un rectangle d'environ quinze mètres de longueur, flanqué d'une
sacristie au sud. La façade occidentale est surmontée d'un clocher-mur percé de
deux baies campanaires. Le plafond est fait d'un lambris en berceau
plein-cintre. Deux retables en bois doré garnissent le mur oriental. Cet
ensemble mobilier, daté de la fin du 16e ou du 17e siècle s'accompagne de
décors peints aux couleurs vives, revêtant notamment les boiseries de la
tribune sud, la chaire, les fonts baptismaux et le lambris du plafond (ciel
étoilé au plafond, rinceaux et motifs géométriques ailleurs).
Propriété
de la commune.
Chronologie
1771 (2 novembre)
: mort de Marie d'Etchart, benoîte de Bascassan, âgée de 82 ans. Son
corps a été inhumé le lendemain au cimetière de Bascassan.
1773 (23 août) :
mort de Jeanne d'Idiart, maîtresse de la maison d'Apezetche, âgée de 84 ans.
1815 (5 avril) : Charles Etcheverry, de la maison Etcheverry, est maitre de Serorateguy.
1815 (5 avril) : Charles Etcheverry, de la maison Etcheverry, est maitre de Serorateguy.
1830 (1er janvier)
- naissance de Michel Cacouteguy, fils de Bertrand Cacouteguy, de la
maison Etchenoa de Bascassan, et de Gracieuse Çoubiat, son épouse. Témoin Jean
Iralour, aussi laboureur, locataire de la maison de benoiterie de Bascassan.
1905 (22 mai ou mars) : décès
de Graciane Cacouteguy, ménagère, âgée de 84 ans, veuve de Raymond Erdois,
charpentier à Bascassan, décédée à la maison Serorateguy.
1942 (8 janvier)
: acte de vente des parcelles A 750 et 752, reçu par maître Etienne Cabrol le 8
janvier 1942, transcrit au bureau deshypothèques de Bayonne le 3 février 1942,
volume 1495, N° 19, entre Melle Gratianne Erdois-Etcheverry (Gaxegnagno) demeurant
à Ahaxe, Maison Serorategia, et M. Bernard Etcheverry, maison Urrutia,
Bascassan, Ahaxe.Gracianne était née le 25 février 1865 dans la maison
Jaureguiberry de Raymond Erdois-Etcheverry, charpentier, âge de 36 ans, et de
Gratianne Cacouteguy. Un des témoins est Michel Arosteguy Etchegno.
1945 : arrivée à la
benoîterie de Marie-Louise et Jean-Baptiste Cadiou, chaisier. Marie Louise
était surnommé "kaderoxa" (de kadera, la chaise).
1953 (3 juin) : extrait
des délibérations du conseil municipal : " A la suite du budget, M. le
maire, fait savoir qu'il convient de faire un bail en règle au sujet de la
benoîterie de Bascassan avec le locataire actuel, Jean-Baptiste Cadiou. M. le
maire propose un bail de trois ans à raison de deux cents francs par mois ,
soit deux milles qautre cents francs à l'année, payables à M. le percepteur. Le
bail part donc au 1er juillet 1953". Michel Chirambero, maire.
1972 (11 février)
: déces à la maison Seroratégia de Bascassan, de Baptiste Cadiou, sans
profession, né à Beyrie le 15 mars 1907 de Julien Cadiou et de Marie-Louise
Indard.
Mai 2001 : rapport de B. Voinchet, architecte en chef des monuments historiques, "Etude préalable à la restauration générale de la benoîterie".
"Cette minuscule
habitation a des proportions de maison de poupée, les quatre pièces,
superposées deux à deux, font 3.2
m X 2.4
m et 3,2
m X 2.9
m ; certaines portes ne font que 1,7 m de haut, la hotte de la
cuisine est beaucoup trop basse pour y cuisiner, l'accès à l'étage se fait par
une échelle de meunier etc." "La nature des maçonneries et des
parements font penser à une construction de la fin du XVIIIe siècle. Mais,
encore une fois, les modifications incessantes qu'a connues cette petite
construction pourraient nous faire "rajeunir" la benoîterie qui
serait plus ancienne".
La benoîterie ou maison de la benoîte (en basque andere serora) est indissociable de l'église dite chapelle Saint-André et de son cimetière, situés à deux pas. Marie Cadiou, dernière benoîte du Pays Basque, décédée en 1991, vivait là. L'institution de la benoîte constitue une des originalités de la société basque ancienne. Elle joue un rôle essentiel dans le rituel et l'entretien de l'église. Elle en détient les clefs, sonne les cloches, règle le déroulement des cérémonies religieuses, préside aux rites funéraires, gère l'instruction des filles, etc. La benoîte est logée gratuitement dans une maison concédée par la commune, toujours à proximité immédiate de l'église et de son cimetière. Une trentaine de benoîteries ont été recensées en Pays Basque. Beaucoup sont dénaturées. En raison de l'aspect d'origine maintenu et de l'intérêt ethnographique de ce type d'édifice au programme bien modeste, quatre benoîteries sont protégées au titre des Monuments Historiques, dont celle de Bascassan, inscrite avec son jardin potager depuis le 11/01/1991. Il semblerait qu'elle ne remonte pas au-delà de la fin du 18e siècle ou du début du 19e siècle. L'intérieur a conservé son organisation et son mobilier.
Description
La benoîterie se situe à l'ouest de l'église, l'escalier menant au porche démarrant devant l'entrée sud de la maison. La construction est de plan rectangulaire, à un étage carré et un comble à surcroît. Les murs sont en moellons de calcaire et en galets, recouverts partiellement de chaux. Les ouvertures sont modestes, à encadrement de bois. Un appentis recouvert de tôle ondulée est adossé à l'élévation latérale ouest de la maison, percée également d'une porte secondaire. Le rez-de-chaussée est divisé en deux pièces dont l'une servait de cuisine. La cheminée aux corbeaux triangulaires, le potager et l'évier de pierre ont été conservés. La chambre se trouvait à l'étage. La maison est pourvue d'un poulailler et d'un jardin potager entouré d'un muret.
1991/01/11 : inscrit MH
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